la socialisation du chiot et son importance
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Clémence de Kibbs.fr

La socialisation du chiot, pourquoi est-ce si important ?

Les points clés de l'article 🔑

On vous voit venir. 😉 Si vous êtes ici, c’est que vous avez envie de passer le cap de l’adoption d’un chiot ? Ou peut-être est-ce déjà réfléchi et programmé ? Dans tous les cas, une fois cet engagement pris, il faudra l’honorer. C’est-à-dire en répondant à ses 5 besoins fondamentaux tout au long de sa vie.

Outre la préparation de son environnement et l’achat de divers équipements de première nécessité, vous attendez avec impatience son arrivée. Et on vous comprend. D’un côté, on ne tient plus en place. Plus le jour J s’approche plus nous sommes stressés. Mais pour de bonnes raisons ! Quand on veut bien faire, c’est exactement ce qui arrive. Rassurez-vous. C’est aussi valable pour les jours, les semaines et les mois qui suivront une adoption. On se demande si tel ou tel équipement est finalement adapté, si son alimentation lui correspond. Et par la même occasion si nous nous y prenons bien au global avec notre chiot.

Si vous lisez ces lignes, c’est que vous avez déjà entendu au moins une fois le mot « socialisation ». Et c’est déjà bien ! Sauf que vous n’en saisissez peut-être pas forcément tous les enjeux. Et que vous avez besoin de conseils & d’astuces pour que votre chiot soit un adulte bien dans ses pattes.

Vous êtes au bon endroit. 🤗 Et maintenant, parlons de la socialisation de votre chiot !

socialisation du chiot : l'indispensable pour un chien équilibré et bien dans ses pattes

Socialisation du chiot : qu’est-ce que c’est ?

Par socialisation du chiot on entend le processus par lequel le futur chien adulte saura s’adapter et s’intégrer à ses congénères, aux humains et à toutes les autres espèces qui croiseront sa route. Et également qu’il soit à son aise avec le personnel médical et les soins.

Pour cela, il faut lui apprendre tous les codes & bonnes pratiques. 📚

La socialisation n’est alors qu’un apprentissage pour accéder à cet objectif. 🎯

Dit comme cela, ça a l’air logique et presque inné. Seulement, cela n’arrive pas comme par magie. C’est d’ailleurs peut-être pour ça que vous êtes là.

Ce qu’il faut surtout retenir c’est que l’on ne « souhaite pas » rendre son chien sociable envers les autres espèces qui se côtoient dans notre société ou moins peureux ou réactif, on le doit. Pour lui, pour son bien-être tout simplement.

Il n’y a pas de réussite ou d’échec. Il y a des êtres vivants épanouis et d’autres qui aimeraient l’être. Et qui pâtissent d’un manque de socialisation et de stimulation de la part de leurs parents.

Sans plus tarder, passons à des éléments plus concrets qui pourront vous aider. ⬇️

À partir de quand puis-je commencer ?

La socialisation du chiot commence dès son plus jeune âge. Autrement dit depuis le jour de sa naissance. Elle se développe à mesure qu’il acquiert la vue, puis l’ouïe.

D’abord initiée par sa mère, ce sera ensuite à votre tour d’assurer une continuité. Cela fait partie de votre engagement auprès de ce petit être qui vient d’intégrer votre famille ou le sera prochainement. 🐶

Il ne faut donc pas tarder pour lui apprendre tout ce dont il aura besoin pour comprendre et se faire comprendre du monde qui l’entoure sans encombre.

Pourquoi ces premiers mois sont essentiels ?

Tout comme chez l’humain, le cerveau du chien se développe à mesure qu’il grandit. Et avec lui, ses sens, ses savoirs. On parle de période sensible pour désigner le laps de temps qui s’écoule entre les premières semaines de vie et les 4 mois du chien. En effet, au cours de ses premiers mois de vie, l’animal développe par exemple sa vision, sa motricité, l’imprégnation et l’auto-contrôle.

Une fois cette période révolue, il devient plus difficile de développer certaines régions du cerveau. Attention, on n’a pas dit impossible ! 🙏🏻

Plus vous le stimulez pendant cette période d’éveil, mieux il sera dans ses pattes à l’avenir. À vrai dire, tout est une question d’entraînement. Et c’est pendant cette période dite « sensible » que tout est possible. Mais parfois on a beau s’entraîner et s’acharner, on ne constate aucune progression. Pourquoi ?

Tout simplement car les conseils de notre coach ne sont peut-être pas actualisés et adaptés. Ou bien souvent qu’on ne les comprend pas bien. Pour progresser il est important de comprendre ce que l’on fait et de savoir comment il dessert nos objectifs à court, moyen ou long terme. Il ne s’agit pas de vouloir transmettre absolument à l’aide d’une méthode précise. Mais de l’adapter à sa cible. Les méthodes évoluent. Il faut savoir se remettre en question.

Votre chiot est unique. Il va développer une forme d’intelligence qui l’est tout autant. À vous de saisir son potentiel et de vous caler sur son rythme.

Alors, prêt(e) à devenir le meilleur coach de vie de votre chiot ? 💪🏻

socialisation du chiot : comment la réussir

Socialisation du chiot : comment s’y prendre ?

Pas de panique, être parent, c’est pas toujours facile. Et personne n’est parfait, ce sont les erreurs qui font avancer. Tout s’apprend toute la vie.

Allez, on prend une bonne respiration et on poursuit sa lecture pour savoir comment mener à bien la socialisation de votre chiot.

L’environnement & son exploration

> les différents bruits, objets & environnements à explorer

Dans un premier temps, il faudra que vous familiarisiez votre chiot sans tarder avec les bruits du quotidien. L’aspirateur, le/les robot(s) ménager(s), la tondeuse, la musique, la voiture dans le garage, les bruits liés au bricolage, … Bref, vous avez compris.

Même ce qui vous paraît le plus anodin ne l’est pas forcément pour lui. Les conditions d’élevage jouent pour beaucoup dans ce domaine. Et d’ailleurs dans tous les autres également.

Le mieux pour cela, c’est de continuer à vivre normalement. Et le récompenser s’il n’est pas effrayé par exemple. Vous lui montrerez ainsi qu’il n’y a aucune raison d’avoir peur et qu’il adopte le comportement souhaité.

En ce qui concerne les autres bruits, le plus simple reste de lui faire appréhender une première fois depuis chez vous pour observer sa réaction. Comment ?
Allons, ce n’est pas à vous qu’on va apprendre à utiliser YouTube ! L’avantage sur cette plateforme c’est que l’on trouve facilement de multiples vidéos avec tous ces sons. 🎶

Privilégiez des moments de jeu ou le repas pour leur diffusion. Votre chiot sera alors plus détendu. Et donc dans les meilleures conditions pour aborder ce nouvel apprentissage.

Mais au fait, par « autres bruits », on pense à quoi ?

  • le chant des oiseaux et les bruits de cascades, des vagues, de la pluie, de l’orage
  • le bruit de la circulation (des voitures, des mobylettes, bus, métro, scooters, quads, des camions, des tracteurs) y compris les klaxons et sonnettes de vélo
  • les feux d’artifices (bien utile pour qu’il ne prenne pas peur le jour de la fête nationale 🇫🇷)
  • les pleurs/cris de bébés
  • les sons d’autres espèces animales qu’il pourrait rencontrer (le son des sabots d’équidés au sol aux différentes allures peut être très utile par exemple)

Et cette liste s’étend à l’infini vous pensez bien. Alors un petit conseil, élaborez votre propre liste pour programmer ces différentes diffusions.
Une playlist socialisation, c’est pas mal non ? 👍🏻

Il paraît évident que vous n’allez pas tout lui faire écouter sur une journée. C’est un travail de répétition. Et pas non plus au volume maximal, encore une fois allez-y par étape. Plus votre chiot aura entendu ces différents bruits, moins il y réagira à l’avenir.

Et puisque nous sommes encore à la maison, n’oubliez pas qu’un chiot est très curieux. Il va donc avoir envie de tester les divers objets qui composent la maison ou le jardin. Et par tester on entend bien sûr, mordiller, manger, toucher, gratter. Bref, votre chiot va avoir envie de découvrir son nouvel environnement. Alors pour savoir si telle ou telle matière se mange ou lui plaît, et bien il va tout mettre à la bouche. Pas pour vous embêter, non, mais pour faire ses premières expériences !

Lire aussi :  Pourquoi mon chien déplace sa nourriture ? (Et comment comprendre son message)

L’objectif suivant va être de lui faire découvrir en pattes et en truffe les différents environnements qu’il pourra côtoyer au long de sa vie.

Et par « environnement » on pense à tous les lieux qui composent les zones citadines et rurales. Les rues, les parcs, les forêts, les champs, la plage, la montagne,… Il y a tout un tas d’endroits à faire découvrir à votre chiot ! Vous avez carte blanche !

Votre lieu d’habitation va être déterminant de l’ordre des découvertes. Cependant, nous vous encourageons à toutes les réaliser dans la mesure du possible. De même, n’oubliez pas de l’habituer au cabinet vétérinaire. Et aux manipulations nécessaires pour effectuer des soins de base.

Psssst : découvrir un environnement ça veut aussi dire prendre le temps de tout sentir, tester, potentiellement mettre à la bouche et se salir. Cela fait partie du jeu. Laissez-le s’éclater à fond les ballons tout en veillant à sa sécurité. ⭐️

> L’importance du repos & des temps calmes

On sent votre hâte de commencer toutes ces activités & apprentissages.
Mais n’oubliez pas que votre chiot… est un chiot justement !

Autant il peut déborder d’énergie sur des laps de temps très courts. Autant, il va très vite s’épuiser. C’est donc quelque chose qu’il faut respecter pour que tout ce que vous voulez qu’il comprenne le soit efficacement.

Le sommeil et les temps plus calmes sont très importants pour les chiots. Quoique même pour les chiens adultes et séniors finalement. À l’exception qu’en grandissant ils deviennent plus courts.

Cependant, il arrive parfois que les retours au calme soient compliqués pour les chiots. Pour éviter que ce comportement perdure à l’âge adulte, récompensez votre chiot quand il est calme ou quand il se calme d’emblée pendant une activité.

> Le défi de rester seul(e) quelques heures

Votre chiot a quitté sa maman & ses frères et sœurs récemment. Il va donc avoir besoin de vous. Notamment émotionnellement. Les premiers liens vont se créer. Et souvent devenir très forts assez rapidement.

Le moment de reprendre votre travail approche à grand pas. Que vous travaillez à la maison ou non, il y a bien un moment où vous allez devoir quitter votre domicile sans votre chiot. Pour faire les courses par exemple. À ce moment-là il va potentiellement se retrouver seul.
Et là, c’est la panique totale. Surtout si vous vivez seul(e) ou que votre conjoint(e) doit également s’absenter… Votre chiot n’est jamais resté seul à la maison. Quelle va être sa réaction ?

Nous ne sommes pas devins. Du reste, il y a de grandes chances pour que votre chiot ressente de l’angoisse. D’une part car la séparation avec un être aimé n’est jamais très agréable, surtout pour lui qui a reporté tout son amour vers vous. Loin de là l’idée de vous culpabiliser.

Mais pour que cela n’arrive pas, c’est comme tout, il faut le travailler. Ou autrement dit, lui apprendre à rester seul quelque temps. Jamais plus de 4 heures évidemment. Non pas parce que c’est un chiot. Tout bonnement parce qu’aucun chien n’est fait pour rester seul toute une journée dans l’attente de ses parents.

Pour ce faire, réalisez des « faux départs ». D’abord, sortez quelques secondes. Puis rentrez de nouveau. Peu importe si vos voisins vous prennent pour un fou. Allez-y progressivement, une minute, un quart d’heure, une demi-heure, etc… Bien sûr, restez hors de la vue de votre chiot. Si vous avez une baie vitrée, évitez de rester devant la porte. En plus, il pourrait vous entendre.

➡️ Si c’est déjà trop tard et que la maison se rappelle bien des premiers moments de solitude de votre chiot, voici une méthode qui devrait vous aider tous les deux :

Lorsque vous partez quelque part, vous avez des habitudes, un rituel de départ. Votre chiot l’a très vite assimilé. Les animaux sont très observateurs. Il peut alors devenir anxieux dès que vous les réalisez inconsciemment. Vous allez donc devoir y réfléchir et réaliser une petite analyse de vous-même et des autres membres de la famille. Cela va vous aider pour les exercices à suivre.

Prenez une habitude qui fait partie de votre rituel de départ, par exemple prendre votre sac à main. Et reposez-le. Puis passez à autre chose sans quitter la maison. Faites-le avec chacune de vos habitudes de départ pour que votre chiot n’assimile pas cette action à une source d’angoisse.

En parallèle, disposez des occupations dans la maison sans qu’il vous voit le faire (plateaux de jeux, chasse au trésor de friandises ou de croquettes, jouets, …). Cela pourra alors le distraire en votre absence.

Enfin, reprenez le principe de « faux départs » progressifs énoncés ci-dessus. Il va alors progressivement s’y habituer. Et ne plus forcément être anxieux à chacun de vos déplacements.

Les rencontres

Vous l’aurez compris, la socialisation implique un certain nombre de stimulations depuis la naissance du chiot jusqu’à ses 3 mois. C’est pourquoi le choix de l’éleveur (et ses méthodes) est crucial. Car c’est lui qui va débuter et favoriser ces apprentissages. Il ne faut pas se tromper.

La première expérience sociale du chiot avec ses congénères va être celle de la rencontre de sa mère et de ses frères et sœurs. Mais pour qu’un chiot soit préparé à toute situation à l’âge adulte, il est important de le mettre en relation avec différentes espèces.

> Ses congénères

Bien sûr, sa première expérience avec ses congénères sera la rencontre avec sa maman et sa fratrie. Rapidement, il va assimiler qu’il appartient à cette espèce. La maman de votre chiot va alors lui apprendre quelques basiques pour briller en société canine. Enfin, normalement.

Mais rester uniquement en contact avec sa fratrie ne suffit pas. Il faut que le jeune chien soit mis en contact avec d’autres chiens (équilibrés bien sûr, histoire de lui montrer un modèle). N’oublions pas que les chiens sont des êtres sociaux. Ils ont besoin de côtoyer régulièrement d’autres chiens avec qui ils s’entendent bien pour jouer ou se promener. Et aussi d’autres espèces.

> Avec les humains

Une autre espèce avec qui un chiot doit rapidement être familiarisé est l’humain. Il doit voir des humains et savoir interagir avec eux et ne pas les craindre.

Pour ce faire, il faut mettre le chiot en contact d’un maximum d’humains différents :

  • des hommes
  • et puis des femmes aussi
  • sans oublier les enfants
  • d’âge, de taille et de couleur de peau variables
  • sympathiques de préférence (et qui respectent les envies du chiot)

L’idée c’est qu’il soit à l’aise avec l’ensemble des expériences qui se présenteront à lui. Et notamment celles qui impliqueront des humains. Ce travail commence bien sûr à l’élevage. Mais ce sera à vous de le poursuivre pour que votre chien puisse toujours s’adapter aux nouvelles situations auxquelles il devra faire face.

Alors c’est le moment d’inviter du monde ! Tout en restant prudent avec ce fameux covid-19 qui circule toujours un peu trop bien dans le monde… 🦠

Mais ce qu’il faut bien garder en tête, c’est qu’une fois la période de socialisation révolue, votre chien pourra montrer davantage de réticence ou d’appréhension face aux nouveautés. 🐶

Lire aussi :  5 astuces pour capturer un chien

> Avec les autres animaux

Et pour finir, votre chiot doit croiser le chemin le plus tôt possible d’autres animaux avec qui potentiellement il pourra passer son quotidien dans votre famille. Des chats, des lapins, des hamsters, des chèvres, des vaches, des équidés, … En fait, chaque rencontre avec d’autres espèces animales va conditionner sa peur envers eux. Et au passage cela évitera qu’il les considère comme des proies ou des jouets.

La socialisation du chiot, c’est beaucoup de boulot ! Et beaucoup d’interactions sociales, mais même si vous n’aimez pas spécialement les contacts avec le monde extérieur, n’oubliez pas que votre chien en a besoin… Il faudra faire quelques efforts donc…. 🙌🏻

À vrai dire, il faut toujours songer au pire des cas. Si jamais vous ne pouviez temporairement plus être dans les parages (hospitalisation, vacances ou stage à l’étranger, …), mieux vaut que votre chien soit à l’aise pour cohabiter avec d’autres espèces.

Encore une fois, plus il passera des moments agréables avec d’autres espèces, plus il les acceptera avec plaisir dans un futur proche.

Les apprentissages

> L’apprentissage des codes langage humain (rappel, pas bouger, tu laisses) + soins coopératifs

Pendant ce temps-là, vous n’aurez pas l’occasion de vous tourner les pouces. La période sensible chez le chiot est tellement courte. Sans compter qu’il est inutile de le surcharger. Et le laisser se reposer.

Votre chiot, aussi réceptif qu’il puisse être, ne pourra pas tout apprendre en aussi peu de temps. Il a toute sa vie de chien pour le faire à vos côtés. Il va donc falloir prioriser. Certains apprentissages sont plus urgents que d’autres dirons-nous.

Lui apprendre à s’asseoir ou à se rouler ne va avoir aucune utilité dans l’immédiat à part flatter votre égo.

De plus, la position assise est très inconfortable pour un chien. Mieux vaut à la rigueur lui apprendre à se coucher ou à marcher en laisse.

En réalité, ce qui peut vous servir dans de multiples cas ce serait de lui apprendre à se calmer et à ne pas bouger. C’est pratique pour mettre son harnais, en balade pour éviter qu’il ne fasse la fête à tout le monde et mettre certains mal à l’aise (oui, certaines personnes ont peur des chiens, il faut le prendre en considération), quand il y a des invités, dans la voiture, chez le vétérinaire, … 🗒

En effet, vous l’aurez compris, il y a des codes de base à lui transmettre pour qu’il se sente à sa place dans ce monde. Et puis surtout pour sa sécurité. Car votre chien va vivre dans un monde d’humains qui ne voient pas du tout les choses de la même manière que lui. Il va rencontrer d’autres chiens (ou d’autres animaux) dont les parents ne se seront pas donnés autant de mal que vous à répondre à leurs besoins fondamentaux.

C’est alors pour toutes ces raisons, qu’il vous faudra prioriser les demandes qui assureront d’abord sa sécurité ou qui auront une utilité directe à la fois pour lui et pour vous. Par ceci on entend par exemple :

  • Le rappel : c’est un incontournable. En plus, c’est très simple à apprendre à un chiot. Gardez simplement à l’esprit que rien n’est acquis, il faudra le travailler ou le tester en continu et en toutes circonstances. 🤗
  • L’ordre de ne pas bouger ou d’arrêter ce qu’il est en train de faire (par exemple pour l’empêcher de manger un reste de nourriture ou le contenu d’une poubelle au cours d’une promenade et risquer une intoxication). ⚠️
  • Et on n’oublie pas le signal de libération ! C’est le mot qui lui donnera la permission de retourner à ses occupations ou en tout cas d’être libéré d’un ordre restrictif prononcé auparavant (exemple : pas bouger / vas-y !).
  • Les retours au calme : tout le monde n’apprécie pas de se faire sauter dessus par un chien dans la rue ou chez quelqu’un, même s’il adore ses amis ! 😅
  • & pleins d’autres encore ! À votre tour de poursuivre cette liste 👍🏻

Par la même occasion, au moment des premiers apprentissages, privilégiez celui des soins coopératifs. Cela consiste à apprendre au chien à donner son consentement pour commencer et terminer les soins vétérinaires. Autrement dit à exprimer son consentement. La socialisation du chiot est un moment idéal pour introduire cette notion.

> La protection de ressources

Lorsque vous donnez à manger à votre chien ou vous essayez de lui retirer un jouet, il grogne ou semble réticent ? C’est tout à fait normal. On appelle cela la protection de ressources. Le chien va chercher à protéger ce qui lui appartient, de peur qu’on le lui vole. Ce réflexe est complètement naturel pour un chiot.

Il a été élevé avec ses frères et sœurs et s’est peut-être déjà trouvé « en compétition » pour obtenir un jouet ou de la nourriture. Après avoir testé quelques méthodes, les grognements (ou autre manière) semblaient porter leurs fruits. En toute logique, il va essayer de reproduire cette action si le cas se présente de nouveau. Il ne fera pas la différence entre vous et l’un des membres de sa portée.

C’est donc un sujet à travailler pour lui montrer qu’en aucun cas vous comptez engloutir le contenu de sa gamelle ou lui voler un autre objet important pour lui.

Pour ce faire, utilisez des friandises de qualité qui sont différentes de son alimentation (pour marquer le coup héhé !) et glissez-en d’abord près de sa gamelle lorsqu’il mange. Encore une fois, ne tentez pas une action directe. Ne mettez pas directement les friandises dans sa nourriture. Il pourrait se méprendre sur vos intentions et être anxieux ou agressif. Le secret c’est de procéder par étape et lui laisser le temps de comprendre la situation. Il va ainsi comprendre avec le temps que votre présence autour de sa gamelle ou de son jouet n’est pas une menace pour lui.

> L’auto-contrôle (la gestion des émotions & la connaissance des limites)

L’auto-contrôle oulala mais qu’est-ce que c’est que ça ?

On parle d’auto-contrôle lorsque le chien sait gérer ses émotions et rester calme et attentif malgré les distractions présentes autour de lui. Il va devoir notamment apprendre à gérer sa frustration.

D’emblée, vous apparaissez certainement moins intéressant(e) que ce morceau de jambon qui sort de la poubelle éventrée sur le trottoir ou que ce chien qui arrive vers vous au parc. Pourtant, votre chien va tout de même vous écouter si vous lui dites de revenir vers vous. Eh bien ça c’est un chien qui a un autocontrôle au top !

Bon, une fois de plus, on ne va pas vous mentir, ça aussi c’est un apprentissage qui va demander pas mal de boulot. À vous de créer une relation fondée sur le respect, la bienveillance et surtout la confiance. Avec de la patience et les bons exercices d’entraînement, rien n’est impossible ! Alors on se retrousse les manches et GO GO GO ! 🙌🏻

En ce qui concerne la connaissance des limites, c’est la mère qui l’inculque à ses chiots dès leur plus jeune âge. En tout cas, elle est censée leur donner une première base. Et croyez-nous, elle ne blague pas, ça file !

Lire aussi :  Chien trouvé : que faire ?

Malgré tout, ce n’est pas toujours suffisant. Certains chiots continuent de tester les limites. Il faut alors les leur apprendre. Le plus souvent, on parle des chiots qui mordent les mains ou qui s’emballent lorsqu’ils jouent. En aucun cas vous devez encourager ce comportement.

Pour apprendre à votre chiot qu’il n’est pas souhaité, encouragez-le à détourner ce geste vers l’un de ses jouets à l’aide de friandises par exemple (ou tout autre objet sur lequel il a carte blanche pour se défouler). Récompensez-le lorsqu’il redirige ce comportement et vous verrez, il disparaitra comme par magie (ou presque) ! ✨

La période de socialisation du chiot est la meilleure pour avancer l’apprentissage de l’auto-contrôle et celles des limites.

socialisation : l'exploration

Socialisation du chiot : pourquoi est-ce si important ?

La socialisation du chiot est une étape cruciale pour favoriser son développement.

Quels sont les risques d’une socialisation incomplète ?

Un défaut de socialisation du chiot peut avoir des préjudices importants sur sa santé à l’âge adulte. Cela va impacter tout le reste de sa vie.

> L’apparition de problèmes comportementaux

Le degré de socialisation du chiot se répercute directement sur sa capacité à interagir avec le monde qui l’entoure. Si cette étape a été insuffisamment animée, le chien conservera ou développera plus facilement des peurs et phobies. En fait, tous les éléments d’un environnement avec lesquels il n’a jamais eu d’expérience durant sa jeunesse vont être anxiogènes pour lui. Il peut s’agir du bruit d’une bouilloire tout comme d’un trajet en voiture.

Les problèmes comportementaux qu’un défaut de socialisation peuvent créer sont très difficiles à gérer à la fois pour le chien mais aussi pour nous. On ne fait pas machine arrière en un claquement de doigts… Alors bien sûr, cela ne veut pas dire qu’il faut baisser les bras.

C’est simplement que peu de propriétaires seront prêts à aller au bout du processus. En effet, très peu sont engagés à ce point pour leurs animaux et abandonneront plus facilement. Surtout s’ils obtiennent de mauvais conseils de la part d’un éleveur, d’un vétérinaire ou d’un mauvais éducateur comportementaliste (et il y en a plus que vous le pensez malheureusement…).

On a beau l’écrire ou le dire, venir en aide à un chien qui n’a pas bénéficié d’une socialisation de qualité c’est un travail conséquent autant pour le chien que pour ses parents. Donc autant commencer sur de bonnes bases, non ?

> La difficulté à gérer ses émotions

Un manque de socialisation du chiot peut aussi conduire à des difficultés de gestion de ses émotions. Dans l’immédiat, vous vous dites que ça ne semble pas si grave. Pourtant, ça l’est. Parce que c’est très complexe à corriger une fois arrivé à l’âge adulte.

Et qui dit problème de gestion des émotions dit également problème comportemental. Le chien va être beaucoup moins à même d’apprendre ou de se concentrer. En fait, c’est tout l’inverse de la notion d’autocontrôle que nous avons vu plus tôt dans cet article.

Ne sachant pas contenir sa frustration, le chien peut même aboutir à une dépression avec le temps. Il ne faut donc pas laisser traîner ces lacunes. À vous de jouer pour lui enseigner tout ce qu’il doit savoir pour être mieux dans ses pattes.

> Le syndrome de privation sensorielle

Le syndrome de privation se manifeste par l’incapacité d’un chien à s’adapter à un environnement. Il apparaît principalement lorsque le chien n’a pas été socialisé et donc suffisamment stimulé dans son enfance. Le résultat direct de ce syndrome sont les réactions extrêmes que peut adopter un chien face à des situations du quotidien.

Le plus souvent on désigne ces chiens sous les termes de « chiens réactifs » ou « chiens agressifs ». C’est un travail de fond à mener main dans la patte avec votre chien. La patience et l’entraînement seront vos meilleurs alliés.

C’est la raison pour laquelle la socialisation du chiot est primordiale.

J’ai adopté un chien adulte ou sénior, est-ce trop tard ?

Comme nous le disions un peu plus tôt dans cet article, rien n’est jamais perdu. Tout comme rien n’est jamais acquis.

La socialisation est un apprentissage des bases pour que votre chien soit à l’aise dans n’importe quel environnement. Et qu’il puisse comprendre et se faire comprendre du monde qui l’entoure.

S’il a loupé la période de l’éveil lorsqu’il était chiot, on ne va pas vous mentir, cela ne va pas être simple et rapide. Mais en aucun cas c’est impossible !

Il peut prendre confiance en lui, devenir plus sociable envers ses congénères, les humains ou d’autres animaux à n’importe quel âge. Il faudra simplement travailler à son rythme. C’est un travail d’équipe !

Et si jamais vous doutez, faites-vous accompagner par un professionnel compétent. L’avantage c’est qu’il vous conseillera sur les exercices ou méthodes directement adaptées à l’histoire de votre chien. 🐶

PS : fuyez si on vous parle de dominance. Aussi si l’on vous conseille un collier étrangleur, à décharge électrique, ou tout autre objet dans ce style. Ou encore si l’on vous recommande de faire une action qui peut mettre en danger votre chien ou vous-même en le mettant mal à l’aise.

socialisation du chiot : un travail d'équipe

Socialisation du chiot : les points clefs à retenir ✅

Nous avons vu que la socialisation du chiot sert de fondation à sa vie de chien épanoui. Elle commence dès sa naissance et se développe à mesure qu’il acquiert la vue et l’ouïe. C’est donc un processus qui débute chez l’éleveur auprès de sa mère et de ses frères et sœurs. Une fois que vous l’aurez adopté, ce sera à vous de poursuivre la socialisation de votre chiot.

C’est un travail à mener avec votre lui en respectant son rythme d’apprentissage. Et cela nécessite bien sûr une grande disponibilité. En d’autres termes du temps et de la patience. Bâtir une relation forte de confiance et de respect ne se fait pas en une semaine.

Mais vous verrez, avec ces quelques conseils, vous y parviendrez. 💚

Allez, on récapitule les étapes essentielles d’une bonne socialisation du chiot :

  • Lui faire rencontrer des chiens socialisés et équilibrés, des humains (adultes, enfants connus ou non), d’autres animaux (de préférence calmes, l’idée n’est pas de lui créer une phobie) régulièrement.
  • Familiariser votre chiot aux bruits (à la maison, dans les différents environnements, chez le vétérinaire, aux feux d’artifices,…).
  • Lui apprendre les codes indispensables pour sa sécurité (par exemple : le rappel, pas bouger, tu laisses, …) & le familiariser avec les soins (méthode des soins coopératifs).
  • Permettre à votre chiot d’explorer divers environnements (ville, campagne, transports [voiture, transports en commun], magasins, restaurants ou autres lieux publics).
  • Apprendre progressivement à rester seul quelques heures (pas plus de 4 heures ! Aucun chien n’est fait pour rester seul toute une journée à vous attendre).
  • L’aider à limiter la protection de ressources.
  • Finaliser l’apprentissage ou lui apprendre l’auto-contrôle.
  • ⭐️ ET SURTOUT : respecter son rythme, ses temps calmes & de repos (les chiots sont rapidement fatigués).

La socialisation est progressive, alors prenez votre temps pour qu’il puisse correctement tout assimiler. N’oubliez pas qu’elle est indispensable pour qu’il soit à l’aise en toutes circonstances. La socialisation du chiot est le pilier de sa vie de chien. Croyez-nous, il vous remerciera au centuple !

Et maintenant, au boulot les jeunes parents, pas de temps à perdre ! 🐶❤️

Crédits photos : Pixabay

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