Malgré la création de la Division nationale de lutte contre la maltraitance animale en 2022 et l’adoption d’une loi visant à combattre ce fléau, les chiffres restent alarmants. En effet, la SPA révèle que plus de 44 000 animaux ont été pris en charge pour maltraitance animale en 2022.
La Division nationale de lutte contre la maltraitance animale : une réponse insuffisante ?
Créée suite à la loi du 30/11/2021, la Division nationale de lutte contre la maltraitance animale avait pour objectif de renforcer les moyens d’action face à l’accroissement exponentiel des cas de maltraitance animale. Pourtant, en 2021, pas moins de 12 000 signalements avaient été recensés. Les gendarmes référents désignés ainsi que les fonctionnaires de police qui composent cette unité semblent ne pas suffire à endiguer ce fléau.
Les actions menées par cette division
- Enquêter sur les cas de maltraitance signalés
- Sensibiliser et former les forces de l’ordre à la problématique de la maltraitance animale
- Poursuivre et sanctionner les auteurs de maltraitance animale
Mais même avec ces efforts, la hausse des cas de maltraitance animale semble inéluctable. Les chiffres de la SPA sont révélateurs : en 2022, environ 44 200 animaux ont été pris en charge pour maltraitance animale.
Quelles peuvent être les causes de cette hausse constante de la maltraitance animale ?
Plusieurs facteurs peuvent expliquer l’augmentation continue des cas de maltraitance animale. Parmi eux :
- La sensibilisation accrue du grand public et des forces de l’ordre à la problématique de la maltraitance animale. Des campagnes d’information et de sensibilisation plus nombreuses pourraient avoir encouragé davantage de personnes à signaler de tels actes.
- Le confinement lié à la pandémie de Covid-19 aurait pu engendrer une augmentation des actes de maltraitance envers les animaux, par frustration ou manque de connaissance sur leurs besoins réels.
- Les réseaux sociaux, qui favorisent le partage rapide d’informations et la diffusion de vidéos montrant des actes de maltraitance, pourraient avoir un effet incitatif sur certains individus peu scrupuleux.
Des mesures supplémentaires pour renforcer la lutte contre la maltraitance animale
Face à ce constat alarmant, il apparaît essentiel de mettre en place des mesures supplémentaires pour endiguer la vague de maltraitance animale :
- Renforcer les sanctions pénales pour les auteurs de maltraitance animale, notamment en augmentant les peines de prison.
- Mettre en place des campagnes d’information et de prévention ciblées sur la prise en charge et le bien-être des animaux domestiques.
- Rendre obligatoire une formation spécifique pour les propriétaires d’animaux potentiellement « à risque » (chiens de certaines catégories, reptiles, etc.).
- Créer un moyen de signalement anonyme et centralisé pour faciliter la dénonciation des actes de maltraitance.
Des efforts communs pour protéger nos amis à quatre pattes
En somme, si la création de la Division nationale de lutte contre la maltraitance animale était une avancée importante dans la protection des animaux, il est clair que des mesures complémentaires doivent être envisagées pour juguler l’explosion du nombre de cas recensés. Les acteurs publics et privés, comme les associations de défense des animaux, les autorités locales et nationales et les professionnels du domaine, ont un rôle primordial à jouer pour veiller au bien-être et à la sécurité de nos compagnons sans voix.